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La vie étudiante : À quel prix ?

mer, 20/12/2023 - 12:00
Maëlle, 21 ans, fait partie de ses jeunes qui doivent s’assumer seuls. Elle enchaîne deux jobs étudiants pour financer son loyer, ses études, et tout le reste. 

Image : studioimagen1 (CC BY NC ND)

Selon l’Observatoire national de la vie étudiante, 40% des étudiants en supérieur travaillent en parallèle de leurs études. Maëlle en fait partie, elle enchaîne 2 jobs étudiants afin de pouvoir financer ses études, son loyer, ses courses, ses frais médicaux, etc.

Maëlle n’est pas la seule étudiante à s’assumer seule, elle raconte la pression qu’elle ressent au quotidien. Son témoignage est complété par Evelyne Mbala, assistante sociale. 

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Bientôt en campagne ?

mar, 19/12/2023 - 16:00
L’enseignement supérieur vu par les politiques

Crédit photo : Hansjorg Keller on Unsplash

A l’approche des élections 2024, nous avons questionné les différents partis politiques concernant les réformes qu’ils aimeraient mettre en place pour les étudiants. Une manière de comparer leurs visions.

Vidéo 1 : le décret paysage, encore à ajuster ? Vidéo 2 : la précarité étudiante, des solutions ? Vidéo 3 : une mesure phare pour les étudiants ?

Un projet réalisé par Edwin de Hertogh et Louise de Vuyst.

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Quand c’est au tour des Noirs d’évangéliser les Blancs

dim, 17/12/2023 - 10:00
À Bruxelles, l’Église catholique survit grâce à la diaspora africaine. En plein quartier Nord, les cloches de la paroisse Saint-Roch ont sonné. C’est l’heure de la messe.   

Photos : Dorine Busoro.

Il est vivant ? ”, demande le père Célestin.  “Il est ressuscité !”, répond l’assemblée. Le prêtre fait mine qu’il n’est pas convaincu. “Il est vivant !?”, répète-t-il plus fort. Soudain, un tonton rouvre les yeux. Le dimanche matin peut parfois être compliqué. “Il est ressuscité !”, répondent les paroissiens, cette fois-ci avec plus d’ardeur. “Applaudissons pour le Seigneur”. À l’avant, une maman africaine portant un foulard en pagne sur la tête lève une main vers le ciel. “Amen”, dit-elle.  

L’Afrique en renfort

Les lectures de l’Évangile s’enchaînent. Les fidèles se lèvent et s’assoient au rythme de la liturgie. Les personnes présentes sont quasiment toutes d’origines africaines. Congolais, Rwandais, Burundais, Ivoiriens. Je compte huit Blancs. “Moi, je viens de la République Démocratique du Congo. Je suis venu comme missionnaire ici”, précise le prêtre Célestin, curé de la paroisse depuis 6 ans. En 2022, selon le Rapport annuel de l’Église catholique, 20% des ministres de cultes (prêtres, diacres, assistants/agents pastoraux) étaient de nationalité étrangère. Parmi eux, plus d’un tiers proviennent du Congo. Les vocations belges se faisant de plus en plus rares, l’Église est obligée de recruter ailleurs. 

Rendez à César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est Dieu” est la phrase star de l’Évangile du jour. Pendant l’homélie, le père demande: “Si on vous posait la question ‘Faut-il oui ou non payer l’impôt’, vous répondriez quoi ?”. Des rires coupables se font entendre. Après la communion, un jeune garçon portant son afro incline la tête vers le sol. À côté de lui, sa famille partage la même position. Un papa fait signe à son fils de se calmer. Le moment est sacré. 

Moment de la communion

L’arroseur arrosé

Comment vous avez accueilli cette diversité africaine ?” Je pose la question à Sidonija, l’une des doyennes et rares Européennes présente dans l’église Saint-Roch. “Heureusement que ça s’est fait progressivement ! » souffle la vieille dame, « Les premières personnes africaines étaient déjà là il y a plus de 25 ans. Seulement, les Blancs étaient encore nombreux, donc ça allait. Aujourd’hui, ce qui est difficile, c’est qu’il ne s’agit plus de les accueillir, mais de se fondre dedans.

« Les missionnaires, quand ils sont venus, avaient dans leurs mains la Bible et, nous, nos terres. Ils nous ont demandé de fermer nos yeux pour prier. Quand nous avons ouvert les yeux, ils avaient nos terres et, nous, leur Bible »

Jomo Kenyatta, premier président Kényan

Avant la colonisation pourtant, les Africains ne connaissent rien du christianisme. Selon la sociologue Marie-Fidèle Dusingize, chercheuse spécialisée dans les identités afro-descendantes à l’UMons, la religion aurait servi à asseoir la suprématie blanche, avec notamment des représentations de Jésus et Marie à la peau claire… et ce malgré leurs origines orientales probablement assorties à un teint plus basané. “Le christianisme fait symboliquement écho à l’idéologie coloniale dans laquelle la communauté noire d’Afrique avait un devoir de soumission face aux colons (blancs)”, partage la sociologue sur sa page Instagram.  

Plus de 60 ans après la fin de la période coloniale, l’Afrique est aujourd’hui le seul continent où le catholicisme est en expansion et non en régression. Selon la chercheuse, la religion permet aux Africains de la diaspora de “resserrer les liens communautaires à travers l’Église et de se reconnecter à leur origine en partageant une foi commune”.

“Je viens à Saint-Roch parce que je suis catholique. C’est aussi l’Église qui m’a accueillie quand je suis arrivé en Belgique. »

Didier, Congolais.  Un enfant qui s’ennuie durant la messe.

Unis à Dieu, unis aux autres

C’est le moment des anniversaires”, déclare le prêtre à la fin de la messe. Anaïs, une petite fille de 8 ans avance timidement pour récupérer la carte que le prêtre lui tend. Sans attendre, l’assemblée a déjà commencé à chanter « Joyeux anniversaire »… Le thé et le café sont servis juste après le chant final. Si la messe est finie, la fraternité elle, commence. Les paroissiens s’interpellent et discutent les uns avec les autres. « Amakuru?”, “ni meza”. Kinyarwanda, lingala, français… on entend les langues se mélanger.  

Anne-Marie, une tantine en boubou jaune moutarde nous invite à manger de ses beignets. Elle les a préparés spécialement pour l’église. Une des huit personnes blanches présentes se sert. Au vu de la tête qu’elle fait, elle semble en apprécier le goût. Peut-être que, dans un autre lieu, d’autres circonstances, cette femme aurait bu son café avec un petit spéculoos. Mais ce dimanche matin, ce n’était pas le cas. Le dimanche, c’est le beignet qui l’emporte.  

Dorine Busoro

Les Beignets d’Anne-Marie Le service des boissons chaudes Chaussée d’Anvers 60, 1000 Bruxelles Les enfants de choeur se préparent avant la célébration. Boniface qui explique à Silly l’importance de l’originalité.

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Les Plaisirs d’Hiver et leurs moments de vie

sam, 16/12/2023 - 09:00
Visite du marché de noël de Bruxelles, entre cougnou et vin chaud

Crédit photo : Cmophoto.net (sur Unsplash)

Avec 3,5 millions de visiteurs en moyenne, les Plaisirs d’hiver ont chaque année un peu plus de succès. Une fois la grande roue posée, les guirlandes installées, Bruxelles s’illumine et scintille aux couleurs de Noël. Entre nourriture, emplettes et divertissement, chacun y trouvera son compte !

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Enquête PISA : La Belgique au banc des inégalités

ven, 15/12/2023 - 16:00
Le rapport concernant l’année 2022 place la Belgique dans les pays les plus inégalitaires dans les apprentissages.

Photo : Thomas Park (CC BY NC ND)

L’enquête PISA a lieu tous les trois ans. Le 5 décembre dernier, le rapport de l’année 2022 est paru. En ce qui concerne les inégalités, la Belgique se classe dans les dernières positions du classement.

Depuis plusieurs mois, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron jouent leur spectacle « Kevin » dans les salles de théâtre. Un spectacle qui met en scène un enfant pas comme les autres, une illustration d’un cas concret de l’enquête.

Un reportage réalisé par Uma Kaiser, Océane Vermeiren et Lilian Lefebvre.

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Sport « sang tabou »

ven, 15/12/2023 - 08:00
Quel est l’impact des menstruations dans le sport de haut niveau ?

Illustrations et podcast par : Zoé Barbier, Emilie Da Costa Almeida, Diego De Knop, Marion De Windt

75 % des athlètes souffrent de douleurs menstruelles et 64 % d’entre iels se sentent diminué·es physiquement durant leurs règles, selon l’INSEP. Hanne, Callie, Maximilienne et Chloé se confient « Sang Tabou » sur les impacts de leurs règles sur leur quotidien de sportives de haut niveau.

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J’parle pas aux puceaux !

jeu, 14/12/2023 - 15:28
La « première fois », une expérience sous pression

Photo : Victoire Becquart

La première expérience sexuelle est un sujet de préoccupation pour les jeunes. Le film “How to have sex” sorti le 29 novembre aborde crûment le sujet de la pression sociale autour de la sexualité. Découvrez, à travers quatre témoignages poignants, que ce n’est pas que de la fiction.

Réalisé par Anouck Caucheteux, Victoire Becquart et Brieuc Deboeck

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« Non à l’austérité, oui à l’Europe sociale »

mar, 12/12/2023 - 17:00
Une manifestation des syndicats européens a réuni plus de 5000 personnes à Bruxelles.

Crédits photos : Marie Myant et Ilan Levi

Les mots d’ordre de cette manifestation sont « non à l’austérité » et « oui à une Europe sociale ». Les détails de leurs revendications avec Ilan Levi et Marie Myant.

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Harcèlement scolaire : vers qui se tourner ?

mar, 12/12/2023 - 12:47
Le harcèlement scolaire est loin d’être un phénomène nouveau. Pourtant, il continue de frapper de plein fouet nos établissements pédagogiques. Comment expliquer la persistance de ce problème ?

Photos : Unsplash : @raxpixel / @photobyizayla / @a_cat

Dans une société interconnectée et manoeuvrée par les réseaux sociaux, le harcèlement ne s’arrête plus à la sortie des classes. Il ne prend plus ses soirées. Il enfonce les portes de nos vies privées et s’installe dans nos canapés, dans nos moments passés en famille, dans nos instants les plus privilégiés. Une telle ampleur nous amène à nous poser une question cruciale : Le harcèlement scolaire est-il enfin pris au sérieux par les institutions qui en ont la charge ?

Cliquez ici ou sur l’imagehttps://mammouth.shorthandstories.com/harc-lement-scolaire/index.html ci-dessous pour consulter notre long format sur le phénomène du harcèlement scolaire.

Unsplash : @a_cat

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Villo! en fin de course ?

mar, 12/12/2023 - 12:34
Enquête sur le service de vélos partagés qui fait polémique au parlement bruxellois : fin du service en 2024 ?

Dott, Lime, Bolt… Dans les grandes villes, les services de transports partagés se multiplient. Cependant, si un service public comme le Velib’ est très utilisé à Paris, son équivalent bruxellois, le Villo, peine à s’imposer. Mammouth s’est demandé pourquoi.

Un reportage de Yazid Ouazzani, Florian Vigilante et Arthur Venot

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« Méchants terroristes ! »

sam, 09/12/2023 - 09:30
Le terrorisme à travers les yeux d’enfants.

Victoire Becquart

Discussion avec deux petits êtres qui se posent de bien lourdes questions. Mais comment faut-il aborder de tels sujets avec eux ?

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Delphine Nkansa, entre l’athlétisme et le droit

ven, 08/12/2023 - 08:40
Delphine Nkansa a deux grands rêves dans la vie. D’un côté, elle aimerait participer à une finale aux Jeux olympiques. D’un autre, elle rêve aussi de diplomatie, de droit international et, pourquoi pas, de siéger un jour dans un parlement.

Photographe : Ryan Allek

Delphine Nkansa est installée à Paris depuis quelques années. Elle suit des études de droit et, en tant qu’athlète professionnelle, elle excelle à un très haut niveau sur 100 mètres et 200 mètres. Bref, la Belge a trois bonnes raisons d’avoir la grosse tête. Et pourtant non. Rien ne semble gonfler l’égo de la jeune athlète, récemment championne d’Europe espoirs et fraîchement diplômée d’une licence en droit international. Elle accepte même de consacrer 30 minutes de son temps, si précieux, le jour de ses 22 ans (Bon annif Delphine !) pour répondre aux questions de Mammouth Média.

Une passion familiale, une autre plus personnelle

Sa passion pour l’athlétisme s’explique assez facilement. Sa mère, Chantal Xhervelle, est une coureuse de fond qui s’est essayée à toutes les distances, du « simple » marathon de 42 kilomètres aux ultra-trails de 100 kilomètres (pour 6000 mètres de dénivelé et 24 heures d’effort). Rien que ça.

Lors de sa première année d’athlétisme, en 2015, la jeune Delphine suit les pas de sa mère en faisant du demi-fond et du cross. La jeune athlète s’essaie à différentes disciplines, mais rien ne la passionne plus que le sprint. C’est sur 100 et 200 mètres qu’elle développe ses plus belles performances, un contrepied par rapport à sa mère. Delphine Nkansa ne s’infligera pas des journées entières d’effort ; mais optera pour des efforts en intensité.

Dès ses premiers pas sur la piste, la sportive belge rêve grand. Elle veut devenir une athlète professionnelle, et comme tous les jeunes spécialistes du 100 mètres et du 200 mètres, elle a une idole : Usain Bolt. À cette époque, pas si lointaine, le Jamaïcain règne en monarque absolu sur les disciplines du sprint.

« Je me dis qu’après plusieurs années dans l’athlétisme, il y a un moment où le droit va me manquer ».

La passion de Delphine Nkansa pour le droit est un peu moins explicable. La jeune étudiante se souvient avoir toujours été attirée par les cours et tribunaux, depuis qu’elle est au lycée. Si sa carrière de sportive devait s’arrêter brutalement, elle ne se voit pas faire autre chose que du droit. Elle pense même à une carrière dans ce domaine une fois sa carrière sportive terminée.

Une cohabitation difficile des ambitions

Mais combiner deux passions aussi exigeantes physiquement et mentalement est peut-être un exploit bien plus compliqué à réaliser que de courir sous les 11 secondes ou de plaider dans les tribunaux internationaux. Delphine Nkansa n’a d’ailleurs pas toujours réussi à bien concilier ses ambitions d’étudiante et sa carrière de sportive. L’année 2021 a été une année charnière dans son parcours. Cette année-là, l’athlète commence à se blesser, notamment à cause de la fatigue et d’un programme de cours trop chargé. Car bien qu’étudiant à Paris, ville des Jeux, aucun aménagement n’est prévu pour les sportifs professionnels. Delphine Nkansa entre dans un cercle vicieux, par manque de temps elle néglige la rééducation et reprend les entraînements au mauvais moment ; apparaissent donc de nouvelles blessures. Elle voit sa carrière sportive, pourtant si bien entamée au Portugal (avec un titre de championne nationale dans toutes les catégories jeunes), faire du surplace à Paris.

Un nouvel équilibre

Mais Delphine Nkansa va utiliser cette mauvaise année 2021 comme une force. En 2022, elle refait son staff et décide de mieux écouter son corps, en se rendant plus souvent chez le kiné. Elle revoit aussi son emploi du temps entre les cours et les entraînements, et ça marche. Delphine Nkansa parvient à réaliser des chronos de 11,26 secondes sur 100 mètres. 2022 est l’année où elle va entrer dans la lumière en performant aux championnats d’Europe à Munich, où elle se qualifie pour les demi-finales du 100 mètres et du 200 mètres. C’est au moment de courir aux côtés de Mujinga Kambundji, athlète suisse médaillée aux championnats du monde, que Delphine Nkansa comprend qu’elle a réalisé l’un de ses rêves, ses concurrentes sont les athlètes qu’elle a admirées quand elle était plus jeune.

« Je me fixe un objectif à la fois et, si je m’en sors bien, je pourrai aller aux JO« 

Pour la suite, Delphine Nkansa est évidemment face à une année importante de sa carrière sportive. En 2024, ce sont les Jeux Olympiques à Paris. Elle ne veut pas trop y penser pour l’instant par peur de négliger les autres rendez-vous importants de sa saison, tels que les championnats du monde en salle et les championnats d’Europe. « Je me fixe un objectif à la fois et, si je m’en sors bien, je pourrai aller aux JO. Ainsi, ce sont des étapes. Si je me dis « Go, les JO », je ne vais pas trop prêter attention aux autres championnats, et je pourrais échouer. » Pour cette année, l’athlète belge a d’ailleurs décidé de mettre ses études sur pause pour se consacrer pleinement à l’athlétisme. La vie entre deux passions demande parfois d’en sacrifier une pour réussir l’autre.

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