Soirée des plaidoyers : « Le poids des mots » au cœur des récits migratoires
Lors de cette soirée, les étudiantes et étudiants de master 2 en MACCS ont présenté leurs plaidoyers sur les réalités migratoires contemporaines devant un public attentif et diversifié. Composé d’environ 150 personnes (étudiants, enseignants, partenaires de la Quinzaine de la Solidarité et représentants de l’ARES), ce public a assisté aux interventions des vingt-quatre participantes et participants dans le cadre du cours “Réalités migratoires contemporaines”, encadré cette année par Codou Loume, journaliste sénégalaise et ancienne boursière ARES, porteuse de la Chaire de la Solidarité internationale de la Ville de Bruxelles, en partenariat avec l’asbl Bruxelles Solidarité Internationale (BRISSI).
La soirée s’est ouverte par les interventions de Frédéric Moens, au nom de la direction de l’IHECS, et Mélanie Lalieu, Présidente du Master MaCCS, avant d’accueillir Lydia Mutyebele Ngoi, présidente de BRISSI, députée fédérale et conseillère communale à la Ville de Bruxelles. Elle a salué le partenariat entre la Ville et l’IHECS, réaffirmant l’engagement commun en faveur de la solidarité internationale, de l’égalité des chances et de la lutte contre les discriminations.
Cette soirée constituait l’aboutissement d’un exercice pédagogique : apprendre à construire des récits plus nuancés sur la migration et la mobilité humaine, déconstruire les stéréotypes et dépasser les visions européo-centrées. Pendant plusieurs semaines, les étudiantes et étudiants ont été accompagnés dans le travail de leur posture, leur voix et leur présence scénique par Camille Henrard, comédienne, coach en éloquence et professeure à l’ISFSC. Un travail de fond pour transformer le regard et affiner le ton , celui d’une prise de parole juste, engagée et documentée.
Avant le lancement des plaidoyers, Mélanie Lalieu a préparé le public à la puissance du moment qui allait suivre :
« La durée de la soirée sera celle d’un film ou d’un spectacle, selon vos références. À la différence près qu’ici, tout est vrai. Les histoires, les expériences, les émotions que vous allez entendre ne relèvent pas de la fiction. Elles sont le fruit d’un travail de recherche, de réflexion et d’engagement. Elles parlent du réel, de notre monde, et de celles et ceux qui le traversent. »
À travers vingt-quatre interventions, les sujets abordés ont été aussi variés que percutants : la féminisation des parcours migratoires, la gestion des frontières extérieures de l’Europe, la criminalisation des personnes migrantes, ou encore le rôle des médias dans la production d’images et de récits. Par leur regard critique et leur sincérité, les étudiants ont su capter, tour à tour, l’attention et l’émotion du public, notamment lors du témoignage fort d’Haja Mamitiana Andriamahafaly, étudiant malgache, qui a partagé sa propre expérience migratoire.
À l’issue des prestations, un drink a permis à tous d’échanger sur les émotions et réflexions suscitées. Au-delà du cadre académique, cette soirée a rappelé une conviction partagée : les mots ont du poids. Celui de témoigner, d’informer et d’agir.























