Les Masters 1 Presse-Info sur les bancs du Parlement bruxellois pour une expérience de démocratie participative

12.05.2023
Ce lundi 15 mai, nos étudiants de master 1 PI ont pris possession de l’hémicycle du Parlement bruxellois afin d’interpeller les différents groupes politiques sur des propositions concrètes de nature à réduire le fossé creusé entre électeurs et élus.

Supprimer le vote en case de tête, permettre aux électeurs de voter pour des candidats de différentes listes, abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans, rendre obligatoirement public les accords préélectoraux, imposer l’alternance de genre à la tête des exécutifs entre les scrutins, permettre à l’électeur de se prononcer sur les choix de coalitions… Les propositions des étudiants de Master 1 PI pour améliorer la démocratie sont nombreuses. Et pour les mettre en débat avec le législateur, la centaine d'IHECSiens et d'IHECSiennes de Master 1 ont pris place dans l’hémicycle du Parlement bruxellois ce lundi 15 mai. Objectif : interpeller directement les 11 députés (représentants 11 des 14 groupes politiques reconnus) sur 15 propositions concrètes. « J’ai rarement vu un hémicycle si rempli », s’est amusé Guy Vanhengel, Premier Vice-Président du Parlement dans son mot d’accueil.
 
Tous les indicateurs vont dans le même sens et sont connus : le fossé se creuse toujours davantage entre les électeurs et les élus et les moins de 30 ans sont particulièrement visés par cette crise de la représentation démocratique. Raison pour laquelle Jean-François Leconte place depuis quelques années cette question au cœur de son cours  « Compréhension du modèle politique belge ».  afin de poser un juste constat sur le caractère défectueux de nos démocraties occidentales d’une part et de mieux comprendre les causes de ces dynamiques - dont l’émergence des pratiques populistes est un symptôme en croissance, d’autre part. Une étape nécessaire pour s’interroger ensuite sur les mécanismes de représentation à l’œuvre en Belgique.
 
Pendant plus de trois heures, les étudiants et étudiantes ont pris la parole pour défendre leurs solutions - parfois audacieuses - afin d’améliorer la gouvernance, la démocratie participative et les processus électoraux. Un exercice au sein du Parlement, cœur de la démocratie, qui a impressionné plusieurs députés, jugeant une partie des propositions comme étant de vraies solutions potentielles. Selon le résultat des votes - des députés et des étudiants - la proposition qui a rencontré la plus grande unanimité est celle de Marine Bernon, Pamela Flores, Lucie Pelé, Lisa Sourice et Tamara Marigoh Ndibo qui vise à adopter un code déontologique de bonne conduite et d’obligations morales pour l’ensemble des élus et de mettre en place une commission de contrôle qui veillera à son respect. Pourquoi les élus, à l’instar de bon nombre de profession - comme celle de journaliste - ne devraient-ils pas se conformer à des règles déontologiques précises ? Poser la question, c’est surtout s’étonner que ça ne soit pas appliqué depuis longtemps…

- Jean-François Leconte

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