La grande fabrique du carnaval à Charleroi

22.02.2017
Depuis le 7 février et durant 6 semaines, les étudiants en Master 1 ASCEP participent à un atelier médiatique, principalement son et photographie, autour du projet participatif du "Carnaval".

L’année dernière, la section ASCEP envisageait de travailler main dans la main avec une institution culturelle dans le cadre d’un atelier organisé à Charleroi. Le projet s’est concretisé cette année puisqu’il a été convenu une collaboration entre l'Eden (le centre culturel de Charleroi) et les étudiants Master 1 section ASCEP.

L'Eden chapeaute la partie associative, culturelle et citoyenne: une quinzaine d'associations, ainsi que "M. et Mme tout le monde" y participent. Toute l'année, des ateliers sont organisés au sein des associations/CPAS partenaires en préparation de l'évènement, mais le temps fort des préparatifs de la "fabrique du Carnaval" se déroule du 2 au 19 février. Trois semaines durant lesquelles tout ce petit monde se rassemble dans les locaux de l'Eden pour la finalisation des constructions, costumes, spectacles, etc.

Pour les étudiants de l'IHECS, il s’agit de voir comment, à travers un événement populaire à finalité culturelle, on peut créer du lien social et favoriser l’émancipation des groupes et des personnes.  Ils iront donc à la rencontre des participants à cette édition afin de comprendre quelles sont leurs motivations. Avec les données récoltées, ils laisseront des "traces" du processus de préparation du Carnaval à travers plusieurs personnages, associations… choisies. Les productions médiatiques seront ensuite présentées aux participants lors de la "fête post-carnaval" le 16 mars et seront utilisées par l'Eden pour la promotion de leur manifestation pour les années à venir.

Quelques projets en cours d’élaboration:

Rachel Gazon, Tana Serres, Marie Célestine Cleenewerck ont choisi de suivre les Gilles dans les préparatifs qui précèdent le jour J. Au travers de plusieurs prises de sons et photographies, elles souhaitent expliquer qui ils sont, quel est leur parcours et pourquoi ils sont attachés à cette tradition depuis plusieurs générations.

Louise Vivegnis et Coline Tasiaux ont inventé un conte autour de la légende du Corbeau que l’on brûle le mardi gras pour chasser les idées noires. Elles ont trouvé l’inspiration dans différents éléments qu’elles sont allées chercher dans la ville en interrogeant l’une des participantes aux préparatifs du carnaval. C’est ainsi qu’elle ont appris que le carillon d’une église était cassé et l’existence de deux lions nommés “Totor et Tutur”. C’est sur ces bases qu’elles ont construit leur récit qu’elles alimentent de photos abstraites.

Notre histoire commence dans un petit village où les habitants ne sont pas tristes, mais  pas heureux non plus. Quand le carillon qui rythme leur vie casse, leurs idées noires commencent à les ronger. Les jumeaux Totor et Tutur vont devoir les sauver…

Lara El Khoury et Alice Bonjean ont utilisé la métaphore de la hauteur et de la verticalité pour montrer que les couleurs et l’imaginaire du cirque peuvent faire décoller les citoyens du quotidien et jouer un rôle dans la métamorphose de la ville. Elles ont notamment interrogé les membres de Circomédie, une école de cirque participante et le porteur de Giulia, la nouvelle géante qui défilera dans les rues de Charleroi le 28 février, jour du carnaval.

Selena Vanbegin et Christel Rose réalisent par le son et l’image le portrait des participants. Quel masque choisissent-ils de porter et comment le portent-ils?

Maria Dogahe, Cécile Pirson et Benjamin Verdin se sont penchés sur la question des jeunes à Charleroi. Ils sont allés à leur rencontre, notamment au conservatoire et au Skatepark pour connaître leur sentiment par rapport à cette ville qui est en pleine mutation. Ces mêmes jeunes qui participent eux aussi au changement de la ville, notamment à travers leur contribution à la Fabrique du carnaval. Qui sont-ils? Quelles sont leurs attentes?  C’est au travers de deux petites oeuvres médiatiques que vous découvrirez comment ces jeunes se projettent dans leur ville.

Ceci n’est évidemment qu’un maigre aprerçu du travail réalisés par les étudiants. Si vous souhaitez découvrir toutes leurs réalisations, rendez-vous le 16 mars à l’Eden et sur la plateforme du BBB 

La grande fabrique du carnaval