Mammouth

Subscribe to Mammouth feed
Updated: 1 hour 13 min ago

Une identité juive fracturée

Fri, 17/01/2025 - 12:03
Conversation avec Cora, juive et hostile à la colonisation israélienne

Crédit photo : Arri Faas

Née dans la campagne wallonne de parents juifs, Cora (1) est une militante lesbienne d’extrême-gauche. Entre héritage et engagement, elle se livre sur son parcours, tiraillé entre ses convictions politiques, son identité religieuse, et les dilemmes personnels qui en découlent. Profondément choquée par l’actualité récente en Israël, elle est décidée à ne pas y retourner, quitte à ne plus revoir sa famille. Une histoire intime, faite de fractures, de fierté et de lutte. Interview réalisée en octobre 2024.

Cora : Je suis une femme cis (2), lesbienne, juive, qui squatte. J’ai suivi une éducation très religieuse en Belgique, donc la communauté juive et la synagogue ont fait partie intégrante de mon quotidien en grandissant. Mes parents ont divorcé et j’ai grandi avec ma mère, dans des conditions difficiles, même si elle faisait ce qu’elle pouvait pour le cacher.

Arri : Tu as dit que tu squattais. Peux-tu m’en dire plus ?

C : Je squatte parce que se payer un logement à Bruxelles, c’est infaisable ; mais aussi parce que je veux partager un projet en communauté. Et parce que je ne veux pas enrichir un proprio.

A : Comment ta bisexualité s’est-elle articulée avec la religion ?

C : À 17 ans, je suis tombée amoureuse d’une fille, j’ai commencé à me faire percer et tatouer, et c’est comme si un mur s’était dressé peu à peu entre la synagogue et moi. Un jour, après shabbat (3), un proche m’a demandé si j’avais un amoureux. Ma mère a paniqué, elle a répondu que non. Ça m’a donné l’impression que ce n’était pas possible d’être moi. Maintenant, je vais à la synagogue seulement pour les fêtes, mais ça me manque. J’aimerais reprendre cette habitude. En plus, il y en a une queer-friendly près de chez moi, a priori pas trop raciste.

A : Qu’est-ce que tu veux dire ?

C : En général, les personnes qui fréquentent la synagogue sont assez sionistes – c’est-à-dire qu’elles reconnaissent le droit d’Israël à coloniser des terres et violenter des gens sur la base de la religion – militaristes, et souvent homophobes. Je n’ai pas de souvenir de discours ouvertement homophobe là-bas, mais il y a un sous-texte qui dit : « c’est mieux si tu ne l’es pas [homosexuel] ». Mais je pense que c’est d’autant plus facile pour moi de dire ça depuis le 7 octobre.

A : Qu’est-ce qui s’est passé pour toi, à cette date ?

C : Je me suis demandé comment j’allais faire pour revoir ma famille, parce que je ne peux pas y retourner. Les premières 24 heures, je n’avais pas de nouvelles. Je me suis beaucoup isolée. Aujourd’hui, même si ce n’est pas ma faute, je me sens coupable. Et je ne peux pas en parler avec ma mère. D’ailleurs on ne se parle plus. Juste après le 7 octobre, on s’est disputées au téléphone. On était allées chez une psy quelques fois, puis elle a vu des drapeaux palestiniens chez moi, et le lendemain elle mettait fin aux séances. Je pense que c’est dur pour elle, parce que je suis une déception sur tous les points : je suis lesbienne, squatteuse, de gauche, et en plus antisioniste.

A : Quel est ton rapport au sionisme ?

C : Si tu grandis à la synagogue, tu es sioniste. Il y a sûrement des exceptions, mais la règle, c’est ça. Les Palestiniens ne sont pas un sujet. Ce qu’on me disait en grandissant, c’est qu’on s’était installés en Israël après la Shoah, point.

A : Est-ce que tu as un exemple de ce genre de discours ?

C : C’est plutôt tout ce qu’on ne te dit pas qui est intéressant. À 21 ans, j’ai fait un voyage en Israël avec Taglit (4). Tout était offert : l’avion, les trajets à travers le pays, l’hôtel, les activités et les repas. Et l’armée t’escorte partout. On est allés à Tel Aviv, Jérusalem, le Mur des Lamentations, Yad Vashem, qui est le mémorial de la Shoah. Et le cimetière des soldats israéliens. On était accompagnés par deux soldats qui pleuraient sur les tombes de leurs potes, c’était très dur. Tout était organisé à l’avance, on ne choisissait pas les activités. Et à aucun moment on a parlé de la Palestine, du mur de séparation…

A : Quel était ton rapport à Israël ?

C : C’était juste aller visiter la famille. C’était anodin. Et puis j’y suis retournée il y a 3 ans, et c’était horrible. J’ai vu le racisme décomplexé des gens. Ici, le racisme existe bien sûr mais il y a une forme d’injonction morale. Ce n’est pas le cas en Israël. Je me souviens d’un jour chez ma marraine : j’allais dans la vieille ville à Jérusalem, c’est le dernier quartier arabe. Elle m’avait dit “tu ne peux pas y aller seule, tu vas te faire tuer”. Et une fois dans la médina, j’étais assise près de trois dames arabes qui vendaient des légumes sur des draps, et plus loin il y avait des soldats à un checkpoint. L’un d’eux a commencé à hurler sur elles en hébreu. Je ne comprenais pas ce qu’il disait mais il les poussait en rigolant alors qu’elles devaient avoir 80 ans. Elles sont parties comme elles pouvaient, avec leurs draps et leurs légumes. Ça m’a fait peur, mais je ne pouvais rien faire. Clairement, quand tu vois ça, tu fermes ta gueule.

A : Sinon quoi ?

C : Sinon ils t’arrêtent, et après tu ne sais pas ce qui se passe. Tu es sous contrôle permanent. Une fois, j’étais au téléphone dans la rue, et un soldat est venu me contrôler. C’est normal, là-bas.

A : Ce voyage a-t-il été un tournant pour toi ?

C : Oui, mais j’ai mis du temps à le comprendre. La politique de l’État israélien crée un rapport d’identité tellement fort que ça met longtemps à déconstruire. Personne ne peut y toucher. Le moindre truc qui ne va pas dans leur sens, ça bloque. Et c’est ce qui se passe pour ma mère. Pour elle, si tu critiques Israël, tu critiques l’identité juive, donc tu es antisémite.

A : C’est sur ce thème que vous vous disputiez, après le 7 octobre ?

C : Elle disait qu’Israël est aussi victime, que les gens vivent dans la peur à cause des alertes à la bombe. Elle met les deux sur le même plan. Mais elle était en Israël en décembre dernier, et elle m’envoyait des photos d’elle avec un cocktail au bord de la mer. C’est incomparable.

A : Tu milites contre la politique israélienne actuelle ?

C : Je ne milite pas. Je ne vais jamais aux manif’ pour la Palestine. Je me sens trop coupable. Si je m’engageais là-dedans, ce serait une fissure dans le lien avec ma mère et la communauté juive que je ne pourrais pas réparer. Je milite sur d’autres sujets, mais il y a certaines convictions que je ne peux pas mettre en actes, alors je reste en dehors de ça. En plus, je ne me sens pas en phase avec les gens qui militent pour la Palestine, parce qu’il y a un manque de nuance, avec des slogans comme : ”antisionisme n’est pas égal à antisémitisme”. Je sais que ça sert à contrer la rhétorique d’extrême-droite qui s’approprie la lutte contre l’antisémitisme, mais judaïsme et sionisme sont liés. C’est dans nos prières : le messie viendra quand tous les Juifs seront en Israël. Et toutes les personnes que je connais qui sont allées à l’école juive, qui ont des parents juifs, connaissent au moins une personne qui vit là-bas. D’où mon impression de faire partie du problème. Mais je ne peux pas en parler. C’est comme cette comparaison avec la Shoah. Je ne le dis pas mais ça ne me va pas du tout, parce que ce ne sont pas les mêmes mécanismes, la même organisation. Ce qui se passe en Palestine est un génocide, mais c’est pas du tout… là, je sens que j’ai été biberonnée à la Shoah. À l’époque, on arrêtait les Juifs, on les identifiait comme des pestiférés. Aujourd’hui en Israël, les Arabes sont identifiés et maltraités. Dans les deux cas, ce sont des mécanismes d’exclusion et d’éradication d’un peuple, mais pourquoi comparer ? Et en même temps, si je devais expliquer ma vision des choses à ma mère, je lui dirais que l’histoire des Juifs, c’est de se faire maltraiter par tout le monde pendant des générations. Et qu’est-ce qu’on est en train de faire ?

A : Pourquoi ne dis-tu pas que ces arguments militants te dérangent ?

C : Parce que j’ai peur d’être étiquetée sioniste. D’habitude, j’aime le côté bête et méchant de l’extrême-gauche. Ça me plaît d’être de mauvaise foi. Par exemple, quand on se faisait expulser d’un bâtiment en ruines, j’ai râlé, alors que toute la nuit je m’étais demandé quand ça allait s’écrouler. Mais vive le squat, nique l’expulsion (rires). Mais là, je ne veux pas de ce côté bête et méchant parce qu’il engage mon identité.

A : Est-ce que cela impacte ta vie, actuellement ?

C : Tout ce que fait Israël me fait peur, parce qu’il y a une montée de l’antisémitisme ici. Ma mère est identifiée comme juive dans son quartier près de Namur, et après le 7 octobre, des gens ont tagué une croix gammée sur sa porte, et ont essayé de brûler sa maison. Après ça, elle est partie en Israël dans l’idée de s’y installer. Ça arrive de plus en plus que des gens déménagent à cause de l’antisémitisme.

A : Donc tu dirais que ton sentiment de peur s’accentue ?

C : Oui, depuis que ça a commencé au Liban. Pas pour moi directement, mais de devoir commencer à réfléchir à ma sécurité. C’est aussi pour ça que je n’en parle pas dans les milieux militants. J’ai peur de l’amalgame “juive égale sioniste”. Quand je dis que je suis juive, que je suis allée en Israël, je sais que les gens se posent des questions sur mes positions, et ça me donne l’impression de devoir me justifier.

A : Qu’est-ce que tout ça implique dans ta vie à partir de maintenant ?

C : Un énorme tourbillon. Je ne sais pas quoi faire. J’ai peur d’aller en manif’ et de m’effondrer au sol. J’ai juste envie que tout s’arrête, mais j’ai aucun pouvoir là-dessus.

1 : prénom d’emprunt

2 : Abréviation de « cisgenre » : dont l’identité de genre correspond à celle assignée à la naissance (contraire de « transgenre »)

3 : Shabbat correspond au septième jour de la Création dans la religion juive, et se célèbre chaque samedi.

4 : Taglit-Birthright Israel est une association israélienne sans but lucratif qui offre des voyages en Israël à de jeunes adultes jusqu’à 26 ans, dans l’objectif de renforcer le lien entre l’État et la diaspora juive.

Propos recueillis par Arri Faas

The post Une identité juive fracturée appeared first on Mammouth Média.

Dans les coulisses de l’anti-blanchiment

Tue, 14/01/2025 - 16:44
Focus sur la lutte contre le blanchiment d’argent en Belgique

Didier Reynders, figure de premier plan de la vie politique belge, est soupçonné d’avoir blanchi de l’argent en achetant de nombreux billets de loterie électroniques. L’affaire fait grand bruit et soulève des questions sur les mécanismes de lutte contre le blanchiment d’argent. Mammouth a mené l’enquête.

The post Dans les coulisses de l’anti-blanchiment appeared first on Mammouth Média.

Nessim Akhdim, étoile montante du MMA

Tue, 14/01/2025 - 15:05
Rencontre avec la futur star du MMA en Belgique

Image générée par IA

En Belgique, Nassim Akhdim est l’étoile montante du MMA, ce sport de combat libre qui se livre dans des cages grillagées octogonales. À seulement 21 ans, il s’est déjà illustré en terminant deuxième aux Championnats du Monde amateurs. Animé par une ambition sans limite, il rêve de porter les couleurs belges sur les plus grandes scènes mondiales du MMA et aspire à décrocher dans les années à venir la ceinture de l’UFC, plus importante ligue mondiale de la discipline.

The post Nessim Akhdim, étoile montante du MMA appeared first on Mammouth Média.

Le festival Ramdam veut déranger plus

Mon, 13/01/2025 - 18:19
A Tournai, le Ramdam Festival deviendra grand… si on lui en donne les moyens

Du 17 au 27 janvier 2025, se tiendra à Tournai la 15ème édition du Ramdam. Au fil des ans, ce Festival du Film Qui Dérange a su convaincre les professionnels et trouver son public, au point de devenir le festival de cinéma le plus fréquenté de Wallonie. Pourtant, malgré ses 35.000 spectateurs, faute d’un soutien financier suffisant des acteurs publics, son développement est remis en cause. Mammouth a interviewé Eric Derwael, commissaire général et co-fondateur du Festival.

Vous êtes co-fondateur du Tournai Ramdam Festival, pourquoi avoir créé un festival autour du film « qui dérange » ?

Au départ, il y avait une demande de Peter Carpentier, le propriétaire du cinéma Imagix. Le complexe de Mons accueillait le Festival du Film d’Amour et il voulait un festival à Tournai. Un ami lui avait soufflé l’idée du concept du film à scandale. Avec les responsables culturels et les hommes politiques qui étaient autour de la table au moment de la création du Ramdam, nous trouvions ça plus logique de l’appeler le Festival du Film Qui Dérange parce qu’il y avait une acceptation plus large d’un plus grand public. Le film à scandale a un côté un peu « qui surfe sur la vague du nauséabonde ». Il fallait du politiquement incorrect, sans être dans le « qui dérange » gratuit.

Les courts et longs métrages retenus dans votre programmation ont pour objectif de bousculer les spectateurs. Mais peut-on être dérangeant et grand public ?

Nous sommes conscients que le concept n’est pas nécessairement très « grand public ». Cela aurait été plus simple d’organiser un festival de comédie. Avec l’équipe du Ramdam, nous essayons en permanence d’organiser, de programmer et de communiquer vers le grand public. En expliquant que ce ne sont pas des films réservés aux cinéphiles mais qui s’adressent à tout le monde. C’est assez compliqué parce que les films qui dérangent sont parfois des films d’Arts et essais qui traitent de sujets qui nécessitent des débats. Cela a un côté un peu intellectuel, élitaire. Pour toucher le public le plus large possible, nous essayons d’intéresser les jeunes avec des programmes qui bousculent mais destinés à des enfants de tous les âges, dès quatre ans. Nous proposons aussi des tickets suspendus pour les personnes qui viennent de milieux plus modestes. Via l’article 27, nous faisons venir des associations et leurs membres. Nous pensons aussi à nos aînés qui sont parfois oubliés dans notre société, en leur adressant des séances l’après-midi, un moment confortable pour eux, avec un film qui n’est pas trop bousculant, pas trop difficile à entendre et qui a quand même une dimension optimiste.

Après quinze ans, l’objectif est de devenir le festival de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai

Vous êtes le plus gros festival de Wallonie en terme d’entrées, comment êtes-vous parvenus à fidéliser le public ?

J’ai envie de dire que nous avons travaillé (rire). Contrairement à d’autres festivals qui se sont construits sur des entreprises partenaires qui achetaient des places en grand nombre et les offraient à leurs clients, nous avons choisi de miser sur le festivalier qui est la Very Important Person. C’est lui le VIP qu’on veut avoir.

D’ailleurs, c’est lui qui vote…

Le jury, c’est le public. Il vote, c’est lui qui est au centre du festival. Nous lui accordons toute notre attention. Nous n’avons pas voulu que des entreprises phagocytent le festival ou le récupèrent à leur avantage. C’est un festival construit pour les festivaliers. Il nous arrive parfois de nous demander pourquoi un film a remporté une récompense lors d’un festival et nous comprenons qu’il y a du copinage derrière. Alors que le public est indépendant et base son vote sur la manière dont il a vu et entendu les choses. Un réalisateur qui vient défendre son film a plus de chances d’avoir une bonne côte, sauf s’il est mauvais évidemment. Le grand public reste la meilleure référence pour évaluer un film.

Une autre richesse du Ramdam est la présence de nombreux réalisateurs et acteurs qui viennent défendre leur film. Comment êtes-vous parvenus à les amener à Tournai ?

Grâce au temps et au public. Quand les acteurs et réalisateurs viennent, les salles sont remplies, même le matin. Ils se rendent compte quand ils viennent chez nous qu’il y a de l’ambiance et qu’il y a une effervescence. Des personnes viennent de partout dans le monde. Les réalisateurs sont contents de traverser l’Atlantique ou la Manche pour présenter leur film car ils savent qu’ils seront entendus par un public qui apprécie leur travail. Cela fait quinze ans que le festival existe et cela a pris du temps de faire un bouche à oreille de qualité. Nous avons misé sur le temps plutôt que sur l’argent car nous n’avions pas vraiment les moyens de faire une grosse campagne promotionnelle. Cependant, il y a encore des réalisateurs qui ne nous connaissent pas, même si le Ramdam est devenu le plus gros festival cinéma de Wallonie.

Le Festival pourrait faire rayonner la ville au niveau national ou international

Tournai est une petite ville mais elle est située à deux pas de la métropole lilloise. Avez-vous pour ambition de toucher le public français ?  

Nous voulons développer le festival car nous avons su créer une marque qui percute et une programmation riche grâce à notre comité indépendant et bénévole. Nous sommes parvenus à faire en sorte que ce qui est écrit sur la boîte continue à correspondre à ce qui se trouve dans la boîte en restant fidèle au thème « qui dérange ». Après quinze ans, l’objectif est de devenir le festival de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. Au total, cela englobe plus de deux millions de personnes. C’est comme si 50% de la Wallonie étaient à nos côtés. Ce n’est pas simple car l’Eurométropole touche deux communautés belges et deux pays mais c’est une richesse. Le challenge est difficile mais pas impossible.

Que manque-t-il au Ramdam pour poursuivre son évolution ?

Nous avons probablement le plus petit budget parmi les grands festival. Le Festival de Namur fait 32.000 entrées et s’appuie sur un budget d’1,8 millions d’euros subsidié à hauteur de 75%. Comme Namur, Mons retire la majeure partie de son financement de subsides publics. Le budget du Tournai Ramdam Festival est de 500.000 euros malgré nos 35.000 entrées. 40% du budget proviennent des subsides (plus ou moins 200.000 euros) et le reste vient du privé. Il y a plein de choses que nous voulons mettre en place mais que nous ne pouvons pas faire par manque de moyens. Le problème, c’est que le bateau va trop vite. Nous pouvons réduire la voilure mais c’est très frustrant. Si nous voulons continuer à nous développer, nous avons besoin de subsides. Il faut que la Ville, la Province et la Région aient envie d’investir. En sachant l’incidence importante que ça aura sur l’immobilier, l’Horeca et l’image de la ville de Tournai.

Subsidier le Ramdam est le meilleur investissement que Tournai puisse faire ?

Notre modèle de festival ne peut pas se développer sans le soutien de la Ville et un projet marketing comme le Ramdam, ça n’a pas de prix. La ville de Tournai a la chance d’avoir un festival qui porte son nom, le « Tournai Ramdam Festival ». J’ai poussé à ce que ce soit le cas car je trouve que le marketing du festival doit s’inscrire totalement dans le marketing de la ville. Notre festival fonctionne mais nous voulons continuer à nous développer donc nous avons besoin que les autorités politiques se réveillent et comprennent que cela pourrait renforcer l’attractivité de Tournai. C’est une question de stratégie à long terme. Le Festival pourrait faire rayonner la ville au niveau national ou international. Chaque année, le Festival de Cannes est la vitrine de la France dans le monde. Si nous voulons avoir un bel étalage et aguicher le grand public, il faut en avoir des moyens. C’est à la Ville de choisir ce dans quoi elle investit. Actuellement, il y a un changement politique au niveau de la majorité communale et provinciale. Serons-nous entendus ? Je suis optimiste de nature, je suis certain que nous allons convaincre les hommes politiques d’investir davantage dans le festival.

Le Ramdam Festival peut-il devenir la vitrine de Tournai ?

C’est un petit festival à l’échelle mondiale, dans un endroit qui n’est pas très connu du grand public même s’il s’agit d’une des plus vieilles villes du monde. Tournai est un petit écrin qui, je l’espère, sera un jour connu comme le Sundance ou Cannes à l’international. Nous pouvons rêver, nous ne sommes qu’à la quinzième édition, c’est jeune encore.

The post Le festival Ramdam veut déranger plus appeared first on Mammouth Média.

Les reines du silence

Thu, 09/01/2025 - 14:01
Pourquoi les filles prennent-elles moins la parole en classe que les garçons ?

À l’école secondaire, les garçons prennent plus la parole en classe que les filles. Les expert.es en genre s’alignent pour dire qu’il y a une inégalité à ce niveau, mais les chiffres manquent, car aucune étude n’a été menée sur le sujet ces dernières années. Nous avons enquêté auprès des professeur.es, des élèves, des textes institutionnels et expertes, pour tenter de comprendre pourquoi ce phénomène persiste et comment rétablir un équilibre dans la prise de parole en classe.
Un podcast réalisé par Elodie Clément et Elise Houben.

The post Les reines du silence appeared first on Mammouth Média.

Loot boxes: la Belgique vs l’industrie du jeu vidéo

Wed, 08/01/2025 - 14:41

Crédit photo: Sameboat CC BY-SA

Le loot boxes, vous connaissez ? Ces coffres à butin virtuels sont intégrés à certains jeux vidéos et permettent, par exemple, de personnaliser un personnage ou de débloquer des fonctionnalités. Certaines loot boxes payantes sont considérées comme des jeux de hasard. C’est pourquoi la Belgique les a interdites en 2018, ce qui rend certains jeux non disponibles dans notre pays.
Lance le podcast pour tout comprendre.

The post Loot boxes: la Belgique vs l’industrie du jeu vidéo appeared first on Mammouth Média.

T’as du cash, toi ?

Wed, 08/01/2025 - 11:56
Pourquoi il y a de moins en moins de distributeurs de cash

Image générée par l’IA

L’utilisation du cash a beaucoup diminué ces dernières années, le nombre de distributeurs de billets aussi. Pourquoi ? Et qu’est ce que cela signifie ?

The post T’as du cash, toi ? appeared first on Mammouth Média.

Au Festival des Libertés, les (dés)humanismes en débat

Wed, 08/01/2025 - 11:32
Le Festival des Libertés 2024 sous les caméras de l’IHECS et la HELB

Crédit photo : Loïc Jamart

Classer, déclasser, surclasser. Être dans, sous, ou hors humanité ? Être humain, surhumain, inhumain, non-humain… des logiques qui sont inhérentes à notre condition en même temps que nécessairement questionnables. Le Festival des Libertés 2024 proposait une réflexion explorant les contours flous et mouvants de ce qui fait notre humanité.

Pour la deuxième année consécutive, une équipe d’étudiants et d’étudiantes en journalisme en Master 2 à l’IHECS a assuré la couverture du Festival des Libertés. Ils vous invitent à découvrir leur travail dans huit magazines culturels, réalisés en collaboration avec les étudiants de la HELB. Plongez dans leurs créations ci-dessous !

MAG’ #1 MAG’ #2 MAG’ #3 MAG’ #4 MAG’ #5 MAG’ #6

En attente de publication

MAG’ #7 Magazine n°8 :

The post Au Festival des Libertés, les (dés)humanismes en débat appeared first on Mammouth Média.

Au fil du temps d’une pause

Mon, 06/01/2025 - 13:06
Petite histoire de la pause au travail

Image générée par l’IA

Retour sur la pause au travail et son évolution au fil du temps. Quels ont été les prétextes à la pause ? Comment a-t-elle été introduite dans le monde du travail et de l’entreprise ? Que devient-elle aujourd’hui ?

The post Au fil du temps d’une pause appeared first on Mammouth Média.

Bruxelles, imperméable ?

Mon, 06/01/2025 - 11:33
La capitale est-elle prête en cas d’inondation ?

Plus de la moitié des sols bruxellois sont imperméables, selon une étude de Bruxelles Environnement publiée fin 2023. Ce taux élevé pourrait s’avérer problématique en cas d’inondation. En 1955, seulement le quart des sols de la capitale étaient imperméables.

Michael Antoine, hydrologue chez Bruxelles Environnement, nous présente les solutions.

The post Bruxelles, imperméable ? appeared first on Mammouth Média.

La photo argentique redécouverte

Mon, 06/01/2025 - 10:50
Au studio Baxton, les étudiants redécouvrent la photo d’avant le numérique

Découvrez le Studio Baxton à Bruxelles, un lieu où les étudiants viennent apprendre et maîtriser les anciennes techniques de la photographie argentique. Entre tradition et passion, plongez dans cet art intemporel qui continue de fasciner les nouvelles générations

The post La photo argentique redécouverte appeared first on Mammouth Média.

Modèle vivant

Sun, 05/01/2025 - 11:51
Un autre rapport au corps

Flore a un métier hors du commun. Elle pose pendant des minutes voire des heures devant des étudiants en école d’art. A-t-elle des complexes ? Est-ce un métier physique ? Nous avons suivi une de ces séance pour en savoir plus sur elle et son travail.

The post Modèle vivant appeared first on Mammouth Média.

Paracétamol, remède à risque ?

Tue, 31/12/2024 - 16:32

Après les excès du réveillon, beaucoup se tournent vers le paracétamol pour soulager maux de tête et fatigue. Indispensable dans les armoires à pharmacie, ce médicament est souvent perçu comme inoffensif. Pourtant, est-il vraiment sans danger ? Mammouth a mené l’enquête.

The post Paracétamol, remède à risque ? appeared first on Mammouth Média.

Tu loues un Airbnb ? Voici les règles à connaître

Thu, 26/12/2024 - 15:31
De Barcelone à New-York, chaque ville impose ses règles pour encadrer la plateforme.

Crédit photo: Wikimedia Commons

Tu as peut-être déjà loué un Airbnb mais est-ce que tu savais que les règles de cette plateforme très populaire variaient énormément d’un pays à l’autre, et parfois même d’une ville à l’autre ? Ces différences, souvent méconnues, peuvent totalement changer ton expérience et celle de ton hôte. Dans cet article, on va te guider à travers les règles Airbnb dans différents pays pour t’aider à éviter les mauvaises surprises et mieux préparer ton prochain séjour.
 
Les lois locales jouent un rôle important dans le règlement d’Airbnb et de plus en plus de gouvernements intensifient leurs actions pour réguler la plateforme. Sur le papier, Airbnb semble être un concept génial : permettre à chacun de louer sa maison ou sa chambre d’amis à des voyageurs. Mais en pratique, la plateforme est accusée (entre autres choses) de faire grimper les prix de l’immobilier, vider les villes de leurs habitants ou encore d’alimenter le surtourisme. C’est pourquoi de nombreuses villes ont décidé de réguler le fonctionnement de la plateforme sur leur territoire.

Barcelone, pionnière 
 
En 2021, Barcelone devient la première ville européenne à interdire les locations de chambres privées à court terme. Cette décision a été annulée en 2022 mais, fin juin dernier, le maire de Barcelone a annoncé que les 10 000 appartements touristiques de la ville disparaitront d’ici 2028. Ces logements devront passer dans le marché locatif classique de longue durée. Dans la ville catalane, les loyers sont en effet devenus trop chers pour les habitants. En 10 ans, les prix des loyers ont augmenté de 68%. 
 
À Madrid et à Palma, les hébergements touristiques dans les immeubles résidentiels partagés sont déjà interdits. Cela signifie que les propriétaires de logement en résidence ne peuvent pas louer leurs habitations à des touristes. La mesure vise surtout à préserver le droit d’accès au logement pour les résidents et les travailleurs, les touristes étant souvent prêts à payer bien plus que les locaux. 
 
Préserver le patrimoine italien 

En Italie, les villes de Florence et Rome imposent aussi des restrictions: les locations sont limitées dans les zones UNESCO et peut-être bientôt dans le centre historique. En 2025, les « keybox » seront interdites à Florence. Ces petites boîtes qui abritent les clés de l’appartement loué et qui permet donc à l’hôte de ne pas devoir se déplacer sont très prisées par les loueurs Airbnb.
En 2023, le ministère italien du tourisme avait publié un projet de loi qui vise, à l’échelle nationale, à réglementer les locations touristiques de courte durée. On parle d’une obligation de séjours de minimum 2 nuits, pour éviter le tourisme « hit and run », des séjours de très courte durée. Avec ces règles, le but est de préserver le patrimoine et d’éviter la fuite des habitants locaux. 
 
Paris-Bruxelles, proches mais lointaines à la fois
 
À Paris, un propriétaire peut louer sa résidence principale – donc l’endroit où il habite – au moins 8 mois par an mais sans dépasser les 120 jours de location. Les hôtes parisiens doivent aussi obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la mairie de Paris.  Pour les résidences secondaires ou pour faire louer un bien pour plus de 120 jours, l’hôte peut le transformer officiellement en meublé de tourisme. La ville a créé une unité dédiée pour traquer les locations illégales et les amendes contrevenants.
 
À Bruxelles, les règles sont assez légères en comparaison. Pour faire louer un logement sur Airbnb, il faut d’abord enregistrer l’hébergement auprès de Bruxelles économie emploi et le conformer à certaines conditions et obligations. Après ça, l’hôte obtiendra un numéro d’enregistrement. Dans le cas d’une copropriété, il faudra un accord écrit de l’assemblée générale des copropriétaires. 
  
Et à New-York ? 

Aux États-Unis, les règles sont encore plus sévères qu’en Europe. Louer un Airbnb à New-York par exemple est possible mais sous des conditions très strictes. Le propriétaire du bien immobilier peut uniquement mettre en location sa résidence principale et doit donc habiter dans le logement en question. En plus, il doit s’inscrire à l’OSE (le bureau du maire en charge notamment de la sécurité des résidents) et respecter les règles de location. S’il les enfreint, il risque une amende de 5000 dollars. Airbnb s’expose aussi à une amende si la plateforme publie des annonces de logements ne correspondant pas aux critères.
Mais, même si c’est difficile, peut-on louer un Airbnb à New-York ? Oui, pour moins de 30 jours les locations sont possibles mais uniquement pour deux personnes maximum et les locataires doivent avoir accès à la totalité du logement. C’est évidemment en théorie car, en réalité, tu peux louer sur Airbnb un logement pour 4 personnes pour moins de 30 jours. Si tu le fais et que les autorités se rendent compte du problème, tu risques de te retrouver sans logement. Le propriétaire et Airbnb s’exposent à de lourdes amendes.  
 
Un dodo à l’hôtel plutôt qu’en Airbnb au Japon 

Depuis 2018, à Tokyo, les logements Airbnb sont bien mieux réglementés. Devant l’augmentation du nombre de touristes, les locations Airbnb s’étaient développées, créant une concurrence nouvelle pour les hôtels. En juin 2018, des réglementations ont été prises : les hôtes doivent enregistrer leur logement et ne peuvent pas faire louer leur logement plus de 180 nuits par an. La législation japonaise a rendu la location d’hébergements plus compliquée, des quartiers entiers sont interdits et enregistrer son logement avec tous les papiers nécessaires est devenu une épreuve. Très peu de locations sont en règles et Airbnb elle-même a supprimé en 2018 près de 80% des agences au Japon.  
 
Gare aux amendes ! 

Si tu effectues une réservation dans un Airbnb qui ne respecte pas les réglementations locales, tu risques de voir ta réservation annulée et te retrouver sans logement. Mais les personnes qui se verront infliger des sanctions importantes sont les hôtes. Celles-ci peuvent être importantes : par exemple à Barcelone, une amende peut aller jusqu’à 60 000€. Certaines villes comme New-York ou Paris ont des agents dédiés à contrôler les annonces et sanctionner les logements qui ne respectent pas les règles. 
 
En 2018, une locataire parisienne a été condamnée à rembourser son propriétaire pour avoir sous-loué son bien via Airbnb. Elle a dû quitter son logement et a dû verser plus de 40 000€ d’amende. Au total, en 7 ans, elle a sous-loué l’appartement 767 nuits. À l’époque, pour l’avocat de de la propriétaire avait déclaré que cette décision de justice devait servir d’exemple. 
 
Toutes ces règlementations montrent bien les enjeux communs à tous ces pays, on veut protéger les logements pour les résidents, tout en trouvant un équilibre entre le tourisme et la vie locale. Mais si tu souhaites louer un logement sur Airbnb, vérifie bien les règles de la ville dans laquelle tu te rends, pour éviter une mauvaise surprise. 

The post Tu loues un Airbnb ? Voici les règles à connaître appeared first on Mammouth Média.

Police, ouvrez !

Thu, 26/12/2024 - 15:00
Les séries policières montrent-elles la réalité des perquisitions ? Nous en avons suivi une pour le savoir

Souvent montrées dans les séries policières, les perquisitions sont un des aspects du milieu policier qui suscitent le plus de fantasmes. Mais ces représentations sont-elles proches de la réalité ? Nous avons suivi des policiers de la zone Montgomery (Bruxelles) pour le savoir.

The post Police, ouvrez ! appeared first on Mammouth Média.

Aux Restos du cœur, la solidarité résiste à l’inflation

Tue, 24/12/2024 - 13:02
Face à l’inflation, les activités solidaires se serrent les coudes. Pour continuer à vivre et à aider les plus démunis.

Wiki Commons – Les restos du cœur d’Angers

Depuis juillet 2024, les prix des repas aux Restos du Cœur de Laeken ont augmenté, pour répondre à l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Malgré l’inflation et le déficit, les Restos du Cœur ne veulent pas réduire leur offre.

The post Aux Restos du cœur, la solidarité résiste à l’inflation appeared first on Mammouth Média.

Margaux, meilleure sommelière de Belgique

Mon, 23/12/2024 - 11:18
Rencontre avec Margaux Balemans, première femme à devenir meilleure sommelière de Belgique

Crédit vidéos : Benjamin Maillet, Clara Ligot, Issey Résimont et Marie Lambert

Margaux Balemans, meilleure sommelière de Belgique, exerce son talent au quotidien au restaurant étoilé Le Grand Verre. Entre choix des vins d’exception et conseils sur mesure, elle nous dévoile les coulisses d’un métier d’excellence où passion et précision se rencontrent.

The post Margaux, meilleure sommelière de Belgique appeared first on Mammouth Média.

Une société sans mère, sans femme, sans fille 

Sun, 22/12/2024 - 13:13
Quelle réponse européenne face à l’apartheid de genre en Afghanistan ?

Credit photo : Wanman Uthmaniyyah

Le 26 octobre 2024, les Afghanes ne peuvent plus parler entre elles. Depuis le retour des Talibans au pouvoir, les femmes sont peu à peu effacées de la société. Face à cette situation, l’Union européenne leur affirme son soutien et l’espoir franchit les frontières. Le 4 octobre 2024, la CJUE rend un arrêt reconnaissant à toute femme afghane le droit d’obtenir le statut de réfugiée dans l’UE.

Parler d’elles à l’échelle européenne et internationale, c’est continuer de faire vivre leur combat, leur donner de l’espoir et leur permettre, un jour, de revivre là où elles ont grandi.

Si vous voulez découvrir notre article long format intitulé : « Une société sans mère, sans femme, sans fille », cliquez ici.

The post Une société sans mère, sans femme, sans fille  appeared first on Mammouth Média.

Une fleur dans votre café ?

Sun, 22/12/2024 - 12:56
Entre créativité et prix plus élevés, le coffee art a la cote

Avez-vous déjà remarqué un cœur, une fleur ou d’autres dessins dans votre café ? C’est ce qu’on appelle le coffee art, la tendance du moment. Un réel travail de créativité de la part des baristas. Découvrez ces cafés à succès !

The post Une fleur dans votre café ? appeared first on Mammouth Média.

Semez jeunesse !

Sun, 22/12/2024 - 12:01
Comment un jeune agriculteur veut réinventer son métier

Crédit photo: Elise Houben

Dans une agriculture qui est transformée de par toutes ses dimensions, Maxime Janssens, 24 ans, veut faire la différence. Héritier d’une ferme, il nous partage son mode de vie et sa vision novatrice du métier.

The post Semez jeunesse ! appeared first on Mammouth Média.