Fauteuil sur cour

20.06.2013
Ils planifiaient un potager, ils ont construit un salon. Ils voulaient un toit, ils se retrouvent au cœur de la ville. C’est l’histoire d’un crédit-projet et de trois BAC3… qui ne se sont pas laissés

Robin Pringels, Ophélie Derudder et Roland De Muyck sont en 3ème baccalauréat, pré-oritentation Animation socioculturelle et éducation permanente (ASCEP).

Ils rêvaient de verdir les toits de l’IHECS, comme ça se fait depuis quelques années à Montréal, comme ça se fait aussi désormais à New York. Et comme ça s’est fait l’an dernier sur les toits de la bibliothèque royale à l’Albertine dans le cadre du projet Potage-Toit.

«Le thème de l’alimentation est un des défis principaux concernant notre société», argumentent-ils dans le document de présentation de leur projet. «Nous voulions valoriser un espace plat et inutilisé (le toit en l’occurrence) par la création d’un potager écologique (sans pesticide, engrais chimique de synthèse ni OGM), hors sol, visant une production destinée à une consommation locale.» Par «consommation locale», entendez «la cafétéria de l’IHECS».

Apprendre… c ‘est ne pas baisser les bras devant les obstacles

Malgré leur bel enthousiasme, les subsides et l’aval de leurs partenaires, les étudiants n’ont pas pu obtenir les accords institutionnels nécessaires. Ni pour le toit de l’IHECS rue de l’É?tuve, ni pour celui du Galileo.

«Nous pouvons dire que ce projet nous a apporté beaucoup en termes de persévérance et de débrouillardise. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’aboutissement ne nous a pas empêchés de multiplier les démarches. Nous pensons que tout cela n’est pas vain et que cela peut être le travail préparatoire à quelque chose qui pourrait éventuellement se réaliser par la suite. […]

Tenter de remixer l’espace urbain avec l’espace 'nature', qui est aujourd’hui souvent très éloigné de nous. Les réactions du public sont nombreuses et très diverses à ce sujet. Nous sommes parvenus à réunir des subsides et d’en conclure que l’argent n’est pas toujours le problème majeur, la société est l’enjeu capital.»

Alors, pour conclure en beauté, il se sont — et vous ont — spontanément offert un chouette petit coin-détente urbain, à ciel ouvert, avec fauteuil et armoire à livres libre-service. À ciel au vert est situé en face de l’IHECS, au coin de la rue de l’Étuve et des Alexiens.

Faites-leur plaisir, passez au salon !